LE ROLE DU COACH
Riccardo Damico
Introduction
Le coach est celui (ou celle) qui accompagne le combattant lors d'une compétition. Il ne s'agit pas d'un dirigeant élu mais d'un technicien, en général d'un enseignant ou d'un ancien compétiteur. Il doit être majeur, et licencié pour la saison en cours. Il est chargé de l'accompagnement du combattant pour la durée de la compétition, mais son rôle est pluriel et ses responsabilités multiples. Il doit donc bien connaître les règlements fédéraux et les règles d'arbitrage.
Avant le combat
Il doit choisir parmi les événements du calendrier ceux qui conviennent à son compétiteur en tenant compte du niveau des compétitions et des capacités de l'élève - un débutant en compétition ne doit pas découvrir le combat lors d'un open international. Lorsqu'une date est choisie, il doit prévoir : les inscriptions, les déplacements, l'hébergement, etc.
Il doit verifier que le compétiteur possède des papiers d'identité sportive et officielle en règle et que son poids correspond à celui de la catégorie où il est inscrit. Il doit également prévoir l'organisation de la journée (réveil, ordre de passage, échauffement, matériel, nourriture, etc.)
Pendant le combat
Il doit accompagner le combattant à l'aire de combat qui lui a été indiquée après être passé à la table de contrôle. Sa tenue doit être adaptée, survêtement et chaussures de sport (et pas dobok ou de jean). Il doit avoir avec lui une petite trousse de matériel utilitaire : serviette, bouteille d'eau, premiers soins (sparadrap, élastoplaste), bombe réfrigérante, chronomètre.
Il doit rester assis pendant les phases de combat et il ne peut se lever qu'à l'appel de l'arbitre ou à la fin du round. Il ne doit pas gesticuler, crier, apostropher les juges-arbitres ni les combattants. Il ne doit pas avoir d'attitude ou de comportement déplacés, incorrects ou antisportifs, incompatibles avec la pratique du Taekwondo. Il ne peut pénétrer sur l'aire de combat qu'à la demande de l'arbitre central pour un soin rapide ou un réglage de matériel.
Il doit observer et comprendre le combat, c'est-à-dire relever les points forts et les points faibles de son combattant afin de lui donner les meilleurs indications pour gagner. Pendant les 30 secondes de repos, il doit le rafraîchir (et le soigner si besoin) rapidement tout en lui donnant des conseils pour l'aider.
Après le combat
Il doit accepter la décision des juges et ne pas manifester ses émotions (satisfaction ou déception). En cas de désaccord, il peut porter une réclamation écrite, payante, dans les dix minutes qui suivent ; il doit alors préciser les raisons pour lesquelles il conteste le résultat. La vidéo ne peut constituer un élément de contestation.
Il doit raccompagner le combattant hors de l'aire de compétition et le réconforter si besoin est. Il doit passer à la table pour dire le résultat en cas de victoire et récupérer le passeport après le combat. Pendant le temps d'attente avant le combat suivant, il doit organiser la récupération et la préparation mentale du combattant.
Lors du prochain cours en club, il doit tirer les conclusions de cette nouvelle expérience que vient forcément d'acquérir le compétiteur. Il peut pour cela utiliser la vidéo des combats afin demettre en évidence les qualités à exploiter et les défauts à corriger. Il doit alors proposer au compétiteur un travail (sur le long terme) technique et tactique adapté à sa marge de progression afin qu'il puisse aborder la prochaine compétition en étant plus fort.
Conclusion
Un bon compétiteur n'est pas forcément un bon coach. En effet pour être un bon coach, il faut connaître l'éthique sportive et le fair-play, sans lesquels une compétition peut facilement dériver vers des abus. Le coach ne doit jamais oublier qu'il participe à l'élaboration de l'image de marque de sa discipline sportive. Il doit donc toujours avoir une attitude et une conduite exemplaires car il est avant tout un guide pour le combattant